ET SI NOUS PARLIONS DU DROIT DU LECTEUR…
Quand il s’agit de droit d’auteur, plusieurs questions se soulèvent et toujours nous tournons autour des mêmes préoccupations : Quand vais-je toucher mes droits ? A combien s’élèvent-ils ?
Si ces questions sont légitimes, arrêtons-nous un instant, quittons l’auteur, rejoignons le livre et posons-nous une seule question : Quel livre mérite-t-il ce droit ?
Le livre, nous le rappelons, est un outil d’apprentissage autant pour l’auteur que pour le lecteur qui doit voir son droit à la lecture respecté avant toute chose.
La plupart des livres publiés actuellement sont d’une qualité à revoir et les observations au niveau de l’édition ne semblent pas conduire vers l’amélioration des productions.
L’éditeur a le devoir de verser à son auteur des droits, peu importe la qualité de ses textes, puisqu’il a accepté de les publier comme ils se présentent ; mais plus loin, il faut se demander si cet éditeur a respecté le lecteur. Devrait-il seulement être présenté comme éditeur ?
L’auteur qui confie son travail à l’édition s’attend, dans la majorité des cas, à un professionnalisme qu’il pourra porter avec fierté en public. Bien entendu, il est des auteurs qui se jugent au-dessus de toute relecture et imposent leurs manuscrits que les éditeurs transmettent directement à l’impression.
Un jour, une dame a dit qu’on n’avait pas à respecter le droit de quelqu’un qui n’a pas respecter celui d’un autre. Et si on appliquait aussi cela au livre ? Qu’en est-il du droit du lecteur ? Ne devrait-on pas commencer par recommander aux éditeurs de respecter le Livre ?
Nous méritons le must pour le travail de créativité que nous réalisons, à condition que cela ne nuise pas, dans sa forme la plus élémentaire, au lecteur qui ne demande qu’à apprendre. Les sujets et les thèmes sont libres ; mais le respect de l’écriture, pour le bien de nos enfants et des lecteurs en général, doit être garanti.